Le nombre d’ascenseurs en France.
60% sont dans le logement ; parmi ces 60%, 80% sont en copropriété et 20% en habitat social.
Le nombre de pannes d’ascenseurs signalées chaque année ne cesse d’augmenter.
Ces pannes engendrent des désagréments majeurs pour les usagers, notamment pour les personnes à mobilité réduite.
Si la durée moyenne d’immobilisation est de 4 jours complets, certains ascenseurs restent en panne jusqu’à 10 mois.
Les conséquences sociales de ces pannes sont majeures.
Monsieur le Premier ministre,
Dans les copropriétés françaises et les logements sociaux, les pannes d’ascenseur isolent dangereusement les habitants des immeubles, dont le quotidien peut se transformer en véritable calvaire.
Elles participent à la privation des libertés de se déplacer, travailler, se nourrir. L’atteinte à ces droits fondamentaux pour des milliers de personnes chaque jour sur notre territoire ne peut rester dans une indifférence totale des pouvoirs publics. L’ascenseur est le premier moyen de transport de nos concitoyens. Il assure cent millions de trajets par jour pour une distance d’un million de kilomètres.
1,5 million de pannes d’ascenseur sont enregistrées chaque année en France. Beaucoup d’ascenseurs restent en panne jusqu’à 10 mois.
Ce chiffre, qui ne cesse d’augmenter, engendre une source de difficulté majeure pour les usagers, notamment les personnes à mobilité réduite, les jeunes parents ou les personnes âgées. Ce sujet est préoccupant lorsque l’on sait que trois Français sur dix auront plus de 60 ans en 2035 et que 77% d’entre eux privilégient le maintien à domicile au moment de la retraite.
Il y a actuellement 637 000 ascenseurs dans le parc français, dont 60 % dans les logements. Sur ces 380 000 ascenseurs, 80 % sont dans des copropriétés et 20 % en habitat social.
La cause la plus importante de ces pannes est la vétusté, qui en représente plus de 40 %. Les ascenseurs ont une durée de vie moyenne de 20 ans. Au fil du temps, les pièces s’usent et les systèmes deviennent moins fiables. Les stratégies d’inventaire à stock zéro des ascensoristes, et la faible production nationale des pièces de rechange, pour la plupart construites à l’étranger, allongent considérablement les délais. En outre, les contrats d’entretien pour les logements sont jusqu’à deux fois moins lucratifs que les contrats d’entreprises. Il arrive qu’un seul technicien soit responsable de la maintenance de 180 cabines !
En conséquence, chaque panne donne naissance à un long processus de fabrication, de livraison de pièces et d’attente pour bénéficier d’un technicien disponible. Ce problème affecte des centaines de milliers de locataires, qui paient pourtant des charges et les réparations de leurs ascenseurs. Cette situation transforme leur vie en véritable parcours du combattant, pendant de longues semaines, les privant de fait de leur droit élémentaire d’aller et de venir.
Notre collectif sollicite trois mesures fortes pour sortir nos concitoyens de cet isolement et leur redonner de la dignité :
Il y a urgence à agir. De nombreux acteurs locaux s’inquiètent de voir des résidents en rupture de soin, car les ambulanciers n’interviennent pas nécessairement dans de telles conditions. Nous comptons sur vous pour prendre la mesure de cette situation et adopter ces mesures immédiates.
Le collectif Ascenseur en colère
Pour nous contacter : contact@ascenseursencolere.fr